- buse
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1 ♦ Oiseau rapace diurne (falconiformes), aux formes lourdes, qui se nourrit de rongeurs. ⇒ bondrée.2 ♦ Fig. et fam. Personne sotte et ignorante. ⇒ bête. Quelle buse ! « Pas une buse diplomatique qui ne se crût supérieure à moi de toute la hauteur de sa bêtise » (Chateaubriand).buse 2. buse [ byz ] n. f. ♦ Conduit, tuyau. Buse en ciment. Buse d'aérage, dans les mines. Buse d'injection. Buse de carburateur : pièce formant un étranglement qui accroît la dépression.Synonymes :- ballot (familier)- balourd- cornichon (familier)- cruche (familier)- gourde (familier)● buse nom féminin (peut-être ancien français busel, tuyau, du latin bucina) Élément de conduite qui assure l'écoulement et l'évacuation d'un fluide. Pièce du carburateur, en forme de tuyère, qui augmente la vitesse de l'air lors de son passage au niveau du gicleur. Pièce permettant le raccordement des appareils de chauffage au conduit de fumée. ● buse (expressions) nom féminin (peut-être ancien français busel, tuyau, du latin bucina) Buse d'aérage, synonyme de canar. ● buse (synonymes) nom féminin (peut-être ancien français busel, tuyau, du latin bucina) Buse d'aérageSynonymes :- canarbusen. f. (Afr. subsah., Belgique) Arg. (des écoles) échec (à un examen).————————busen. f.d1./d Canalisation. Buse d'assainissement, destinée à l'écoulement des eaux usées ou pluviales.— Buse de carburateur, tube calibré qui règle l'entrée de l'air.d2./d (Belgique) Bec verseur. La buse de la cafetière.————————busen. f.d1./d Nom de divers oiseaux falconiformes appartenant à différents genres. (La buse variable [genre Buteo ], qui doit son nom au fait que son plumage varie du brun clair au brun foncé, est très fréquente en Europe.)d2./d Fig., Fam. Personne ignorante et stupide.I.⇒BUSE1, subst. fém.A.— Oiseau rapace diurne, au plumage à la coloration variable selon les espèces, se nourrissant de rongeurs, de reptiles, de petits oiseaux. Buse commune ou vulgaire, buse variable, buse pattue (blanche ou gantée) :• 1. Ni les éperviers, ni les buses ne songeaient à faire de Margot leur pâture, préférant aux aléas d'une course et d'une lutte pour un morceau si peu friand, la chasse aux passereaux inférieurs, aux gallinacés sauvages, à la chair délicate, et incapables de se soustraire autrement que par la fuite à leur attaque impérieuse et violente.PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, p. 174.B.— Au fig. et fam. [P. réf. à la tête figée de l'oiseau lorsqu'il guette sa proie] Personne sotte et ignare :• 2. Ajoutez que mes gens me tourmentent, c'est des buses qui entendent grec lorsque je parle français.BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, p. 241.• 3. Quatre années de solitude, avec des buses savantes, qui répondent après avoir pensé un quart d'heure, m'assomment...STENDHAL, Correspondance, 1842, p. 143.♦ Emploi adj. :• 4. [L'âne :] ... j'accepteL'enseignement duquel on sortirait inepte,Ignare, aveugle, sourd, buse, idiot; mais bon.HUGO, L'Âne, 1880, p. 290.— P. méton., belgicisme, fam. Échec d'un candidat aux examens, aux élections. Avoir une buse.Prononc. et Orth. :[by:z]. Au sujet de la prononc. et de la graph. de ce mot, cf. burette. Étymol. et Hist. 1. 1460 « oiseau du genre rapace » (MESCHINOT, Lunettes, sign. F VI r°, éd. 1493 dans GDF. Compl.); 2. 1545 fig. et fam. « personne sotte » (Jean GODARD, Les Desguisez, scène III dans Anc. Théâtre françois, t. 7, p. 413). Dér. régr. de l'a. fr. buison, buson (XIIIe s., R. DE BLOIS, Œuvres, III, 34, 1158 dans T.-L.), issu du lat. buteo, -onis. Fréq. abs. littér. :59.DÉR. Buser, verbe trans. Faire échouer. Être busé. Échouer, être recalé. [Le soir des élections communales], quand les gens revenaient... il y en avait déjà qui criaient partout que tous les socialistes avaient passé et que tous les catholiques étaient busés (A. QUERNOL, Alexis Canon, Liège, 1946, p. 131). — Seule transcr. dans DG : bu-zé. — 1re attest. 1946 id.; dér. de buse1, belgicisme, dés. -er.BBG. — DUCH. 1967, § 22.11, 51.1, 64.3. — GOTTSCH. Redens. 1930, pp. 86-87. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 236.II.⇒BUSE2, subst. fém.A.— Conduit de gros calibre en ciment, céramique, fonte, etc. qui sert à l'écoulement d'un fluide (cf. A. CRONEAU, Constr. pratique des navires de guerre, t. 2, 1892, p. 317).— Spéc. AUTOMOB. Extrémité du tuyau d'échappement des gaz d'une automobile. CONSTR. Pièce qui assure le raccordement des appareils de chauffage au conduit d'évacuation des fumées (cf. E. ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, t. 5, 1928, p. 30). TRAV. PUBL. Conduit amenant l'eau d'un bief sur une roue hydraulique.B.— Région. Tuyau de poêle.— [P. anal. de forme] Iron., belgicisme, vieilli. Chapeau haut de forme, gibus (cf. les termes fam. tube et tuyau de poêle, de même sens) :• Auprès de lui, on se montrait un monsieur distingué, en redingote et en buse.G. KOISTER, Au temps des lamponètes, Liège, 1941, pp. 17-18.PRONONC. :[by:z].ÉTYMOL. ET HIST. — 1. XIIIe s. « conduit » (Médicinaire liégeois du XIIIe s., éd. J. Haust, Bruxelles, 1941, p. 118 cité par Goosse dans Fr. mod., t. 17, p. 70); 2. spéc. mil. XIVe s. « conduit qui amène l'eau » (G. LE MUISIT, Poésies, I, 184 dans T.-L.); 1752 mines (Trév.).Orig. discutée; prob. dér. de l'a. fr. busel « tuyau, conduit (d'un instrument de musique) » (2e moitié du XIIIe s., Baudouin de Condé dans T.-L.), lui-même issu, avec substitution de suff. (-
), du lat.
, v. buis(i)ne (FEW t. 1, p. 592; REW3, n° 1365; EWFS2). L'aire géogr. du mot, pic. et wallonne (v. GDF.) a suggéré à VALKH., p. 80 (hyp. reprise par GESCH., pp. 43-45 et DAUZAT 1972) l'hyp. d'un étymon m. néerl. buse, buyse « tuyau », très vraisemblable au point de vue géogr.; cependant d'apr. DE VRIES Nederl. et Etymologisch Woordenboek, le néerl. serait empr. au français. On pourrait envisager aussi l'hyp. d'un
survivant (cf. FEW t. 1, p. 593a n. 5) en zone marginale et dans les domaines spéciaux (méd.) et évoluant de ce fait comme des mots ,,savants`` tels que imaginem (> image), terminum (> terme) et donnant de ce fait bu(i)sene, puis buise, buse, qui serait ainsi le doublet de buisine, busine <
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1. buse [byz] n. f.ÉTYM. 1460; de l'anc. franç. buson, buison, du lat. buteo, -onis. → Busard, butor.❖1 Oiseau rapace diurne, aux formes lourdes, qui se nourrit de rongeurs. || Buse pattue. ⇒ Busaigle. || Buse bondrée. ⇒ Bondrée. || Buse des marais. ⇒ Busard (B. harpaye). || Des buses planaient (→ 2. Planer, cit. 3).1 (…) la buse des bois cramponnée à sa maîtresse branche (du bouleau) pour guetter les perdreaux couplés.M. Genevoix, Forêt voisine, p. 55.➪ tableau Noms d'oiseaux.2 (1545). Fig., fam. Personne sotte et ignorante. ⇒ Âne, balourd, bête, crétin, cruche. || Dès qu'on lui parle, il prend une tête de buse. — (En appellatif). || Triple buse !2 Pas une buse diplomatique qui ne se crût supérieure à moi de toute la hauteur de sa bêtise.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, II, 2.3 (…) dites-lui que l'examinateur qui m'a interrogé en octobre, sur la cosmo, était une buse (…)Bernanos, Lettres à l'abbé Lagrange, déc. 1904, in Œ. roman., Pl., p. 1725.♦ Adj. || Il est vraiment trop buse !4 Je le regarde alors de tout près ce petit rageur… Il me paraît moins buse que les autres à la réflexion… Je le saisis ! hop ! je l'entraîne !…Céline, Guignol's band, p. 307.❖COMP. Busaigle.HOM. 2. Buse, formes du v. buser.————————2. buse [byz] n. f.ÉTYM. XIIIe; p.-ê. moy. néerl. bu(y)se ou de l'anc. franç. busel « tuyau », du lat. bucina. → Buisine.❖———1 Conduit, tuyau. || Buse en ciment. || Buse d'aérage, dans les mines. || Buse d'injection. ⇒ Trémie. || Buse de carburateur : pièce formant un étranglement qui accroît la dépression. ⇒ Venturi. || Buse aspiratrice. || Buse d'un arroseur. || Buse d'arrosage à gicleur interchangeable.♦ Techn. Canal qui amène l'eau d'un bief de moulin sur la roue. Tuyau d'aération d'un puits de mine. || Buse d'aérage.♦ Tuyau adapté à la tuyère d'un haut fourneau.2 Régional. Tuyau de poêle.———II Régional (Belgique; du wallon buse « chapeau haut-de-forme »; cf. Tuyau de poêle). Échec aux élections; échec à un examen. || Attraper une buse.❖DÉR. Buser, busette.HOM. 1. Buse, formes du v. buser.
Encyclopédie Universelle. 2012.